Le dialogue social est perçu comme un instrument de règlement et de gestion d’une crise entre divers acteurs intervenant dans un milieu donné. Que ce soit pour des questions relatives à l’éducation, à la santé ou aux conditions de travail, l’entente n’est pas toujours garantie. Pour Jose Gaydu il est important d’optimiser le dialogue social afin d’aboutir à une compréhension mutuelle. Focus !
Identifier et reconnaître l’existence d’un problème
« Pour optimiser le dialogue social, il faudrait dans un premier temps que les différentes parties acceptent qu’il y ait un problème à résoudre » explique Jose Gaydu. En effet, la communication ne saurait aboutir si les antagonistes ne s’entendent pas sur le conflit à résoudre. Cela permet de recentrer les débats sur une thématique bien définie et d’identifier les litiges en jeu. Il ne s’agit pas de chercher le coupable, le fautif ni de rejeter le tort sur une partie ou une autre.
Au contraire, l’identification du réel problème permettra d’instaurer un climat favorisant le dialogue et d’envisager les éventuelles solutions. L’objectif est que chaque partie prenne conscience que la source du conflit peut être due aux difficultés relationnelles ou au dysfonctionnement dans l’organisation des différentes interactions.
Recourir à un tiers extérieur
L’optimisation du dialogue social implique de faire appel à un tiers extérieur, un intervenant neutre. Ce dernier servira de facilitateur lors des échanges tout en étant impartial et objectif. Il est primordial que la tierce personne n’ait aucun intérêt particulier que ce soit à court, moyen ou long terme. « Le rôle de l’intervenant extérieur est de garantir un cadre sécurisant pour le dialogue et de veiller à l’application des règlements en la matière » précise Jose Gaydu.
Il doit encourager les idées favorisant un but commun propre aux différentes parties. Autrement dit, le tiers extérieur accompagne et fait des suggestions vers le cheminement des solutions constructives. Par ailleurs, il devra être transparent dans ses décisions et être à l’écoute des doléances des antagonistes.
Jose Gaydu parle de faire preuve d’une réelle envie de dialoguer
Il est primordial d’aller au-delà des intérêts personnels et d’afficher une réelle envie de dialoguer afin d’optimiser les échanges. En effet, chaque partie doit être prête à faire des compromis si elle souhaite obtenir un consensus. Pour que le dialogue social puisse avancer, il faut accepter de lâcher-prise sur certains aspects des échanges, sans pour autant se considérer comme perdant.
Au regard de la diversité, voire de la complexité des attentes de chaque partie, il faut obligatoirement que ceux-ci cèdent sur quelques points. Cela leur permettra d’obtenir satisfaction sur d’autres doléances et ainsi éviter les reports incessants d’audience.
Se concerter et proposer des phases d’expérimentation
Pour optimiser le dialogue social, les antagonistes autour de la table de négociation doivent se concerter et définir une ligne directrice à suivre. En effet, l’objectif de cet exercice est d’éviter qu’après chaque séance, les parties fassent ressortir une nouvelle doléance. Cette phase passe par un processus participatif impliquant tous les acteurs de chaque bord.
La concertation permet de s’entendre sur un diagnostic qui arrange d’une manière ou d’une autre chaque partie. Par ailleurs, pour un dialogue social efficace, il est important de proposer des périodes d’expérimentation. Cette phase permet de mesurer la fiabilité des recommandations issues des échanges.